(Une version française suit en dessous)
As we re-launch the Manifesto 2025 (see the CPNN bulletin this month, it seems useful to recall the launch of the Manifesto 2000, for which my team at UNESCO was responsible.
Although we hoped for global publicity at the launch of the Manifesto 2000 in September 1999, we did not have much help from the mass media except in France.
The key to our success came slowly through the partnership of the National Commissions, Regional offices and Clubs of UNESCO, the agencies of the United Nations system, as well as the hundreds of NGOs in association with UNESCO.
As described in my early history of the culture of peace, eventually there were over 75 millions signature. But it started slowly. We had so few responses that we did not even keep a chart for the first six months. When we surpassed one million signatures, we started keeping track seven month after the launch in March, 2000.
In April 1, we recorded 1.6 million signatures, most of them reported by 181 organisations in the network of the partners listed above. We asked them to hold flagship events, and by April they reported on 81 events. On our website there were 85 thousand signatures.
Meanwhile, it was difficult at UNESCO to develop a management team. I was lucky to have the full-time work of Enzo Fazzino who had been assigned to the team by Director General Federico Mayor. We had a secretary and four other staff members. There were at least a dozen or so young interns during the year 2000, and two of them gave us some help, but most of them treated it as a holiday and were of little use.
At that time we developed the Culture of Peace News Network (CPNN), believing that it would provide a permanent source of information on the growth of a global movement for the culture of peace. One staff member was devoted to this and was joined by Di Bretherton who came under a contract from Australia and Takehiko Ito who came as a volunteer from Japan. Unfortunately, after the departure of Director-General Mayor, UNESCO did not continue CPNN, and it was left for me to do on a small scale after my retirement in 2001.
In the end it was the work of our partner organisations that made the Manifesto a success.
Two NGO partners based in India were the leaders. The NGO Brahma Kumaris mobilized their network to collect signatures and obtained 37 million signatures, mostly in India and Nepal. I was privileged to visit Brahma Kumaris during their campaign. And another million signatures were added by the World Peace Center of MIT-MEER in Pune, India. I was amazed to visit the large room in the Center full of cabinets holding the million signatures on paper.
The UNESCO bureau in Brazil was responsible for the collection of 15 million signatures, most collected on the streets during the Carnival festivals.
UNICEF was responsible for the collection of 11 million signatures in Colombia, more than 25% of the population.
The UNESCO National Commission mobilized the civil society in South Korea to collect more than one million signatures.
And in Japan, it was the UNESCO Associations of Japan that organized the collection of more than one million signatures.
The situation this year for the Manifesto 2025 is different since we cannot rely on the United Nations. We have more than 20 excellent international partners, but their reach is nowhere near the reach of the hundreds of partners mobilized through the United Nations that made the Manifesto 2000 a success. As for the team that is managing the Manifesto 2025, it is no bigger than that of the team of the Manifesto 2000, and all of us are volunteers with time constraints imposed by other responsibilities and limited to working by videoconference since we are scattered on 4 continents.
Since we cannot rely on the United Nations this time, we are relying on the use of social media to obtain and maintain a “viral” effect. The social media have increased enormously in the last 25 years to the point that half of the world’s population is connected. For the Manifesto to succeed it depends on its diffusion on these media by people like you who are reading this blog.
The Manifesto 2000 was shut down by the UN system after reaching its 75 million signatures, but we have designed the Manifesto 2025 to be an ongoing process that cannot be shut down. In beginning we depend on social media controlled by one or two companies based in Trumpland, but as time goes on we expect the campaign to be taken up by other social media that are more independent.
As we say this month in CPNN, the world situation has deteriorated to a point not seen since the Cold War. and the need for peace initiatives like the Peace Manifesto is greater than ever.
We return to the perspective of the late Federico Mayor that we quoted in the blog to begin this year: “The human being is not predestined; he is free and the master of his own destiny. This is the great hope of humanity: in times of greatest tension and crisis, the humans are capable of bringing out the best of themselves.” </strong>
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UNE HISTOIRE DE DEUX MANIFESTES DE LA PAIX
Alors que nous relançons le Manifeste 2025 (voir le bulletin de CPNN de ce mois-ci), il semble utile de rappeler le lancement du Manifeste 2000, dont mon équipe à l’UNESCO était responsable.
Bien que nous espérions une publicité mondiale lors du lancement du Manifeste 2000 en septembre 1999, nous n’avons pas eu beaucoup d’aide des médias de masse, sauf en France.
La clé du succès est venue progressivement, grâce au partenariat entre les Commissions nationales, les Bureaux régionaux et les Clubs de l’UNESCO, les agences du système des Nations Unies, ainsi que les centaines d’ONG associées à l’UNESCO.
Comme indiqué sur l’histoire du Manifeste 2000, à la fin plus de 75 millions de signatures ont été recueillies. Mais le démarrage a été lent. Nous avons reçu si peu de réponses que nous n’avons même pas tenu de tableau de bord pendant les six premiers mois. Lorsque nous avons dépassé le million de signatures, nous avons commencé à en assurer le suivi sept mois après le lancement, en mars 2000.
Le 1er avril 2000, nous avons enregistré 1,6 million de signatures, la plupart provenant de 181 organisations du réseau des partenaires mentionnés ci-dessus. Nous leurs avons demandé d’organiser des événements phares et, en avril 2000, ils en avaient signalé 81. Notre site web en comptait 85 000.
Entre-temps, il était difficile à l’UNESCO de constituer une équipe de direction. J’ai eu la chance de bénéficier du travail à temps plein d’Enzo Fazzino, affecté à l’équipe par le Directeur général Federico Mayor. Nous disposions d’une secrétaire et de quatre autres collaborateurs. Nous avons accueilli au moins une douzaine de jeunes stagiaires en 2000, dont deux nous ont apporté un peu d’aide, mais la plupart, considéré cela comme des vacances, se sont révélés peu utiles!
À cette époque, nous avons créé le “Culture of Peace News Network” (CPNN), convaincus qu’il constituerait une source permanente d’information sur le développement d’un mouvement mondial pour la culture de la paix. Une membre de notre équipe s’y est consacrée, rejoint par Di Bretherton, venu d’Australie sous contrat, et Takehiko Ito, venu du Japon comme volontaire. Malheureusement, après le départ du Directeur général Mayor, l’UNESCO a abandonné CPNN, et je me suis retrouvé à m’en occuper à petite échelle après mon départ à la retraite en 2001.
En fin de compte, c’est le travail de nos organisations partenaires qui a fait du Manifeste un succès!
Deux ONG partenaires basées en Inde ont été les chefs de file. L’ONG Brahma Kumaris a mobilisé son réseau pour collecter des signatures et a obtenu 37 millions de signatures, principalement en Inde et au Népal. J’ai eu le privilège de rencontrer les Brahma Kumaris pendant leur campagne. Le Centre mondial pour la paix du MIT-MEER à Pune, en Inde, a également ajouté un million de signatures. J’ai été émerveillé par la grande salle du Centre, remplie d’armoires contenant le million de signatures sur papier.
Le bureau de l’UNESCO au Brésil a collecté 15 millions de signatures, principalement dans la rue pendant les festivités du Carnaval.
L’UNICEF a collecté 11 millions de signatures en Colombie, soit plus de 25 % de la population.
La Commission nationale pour l’UNESCO a mobilisé la société civile en Corée du Sud pour recueillir plus d’un million de signatures.
Au Japon, ce sont les Associations japonaises pour l’UNESCO qui ont organisé la collecte de plus d’un million de signatures.
Cette année, la situation du Manifeste 2025 est différente, car nous ne pouvons pas compter sur les Nations Unies. Nous avons plus de 20 excellents partenaires internationaux, mais leur portée est bien inférieure à celle des centaines de partenaires mobilisés par les Nations Unies qui ont fait du Manifeste 2000 un succès. Quant à l’équipe qui gère le Manifeste 2025, elle n’est pas plus nombreuse que celle du Manifeste 2000, et nous sommes tous bénévoles, soumis à des contraintes de temps imposées par d’autres responsabilités.
Ne pouvant compter sur les Nations Unies cette fois-ci, nous nous appuyons sur les réseaux sociaux pour obtenir et maintenir un effet viral. Les réseaux sociaux ont connu une croissance fulgurante ces 25 dernières années, à tel point que la moitié de la population mondiale est connectée. Le succès du Manifeste dépend de sa diffusion sur ces médias par des personnes comme vous qui lisez ce blog.
Le Manifeste 2000 n’a pas été continué par l’ONU après avoir atteint 75 millions de signatures, mais nous avons conçu le Manifeste 2025 comme un processus continu et irréversible. Au début, nous dépendions des réseaux sociaux contrôlés par une ou deux entreprises basées au pays de Trump, mais nous nous attendons à ce que la campagne soit reprise par d’autres réseaux sociaux plus indépendants.
Comme nous le soulignons ce mois-ci sur CPNN, la situation mondiale s’est détériorée à un point jamais vu depuis la Guerre froide, et le besoin d’initiatives de paix comme le Manifeste pour la paix est plus grand que jamais.
Nous revenons au point de vue de Federico Mayor, cité dans le blog de début d’année : « L’être humain n’est pas prédestiné, il est libre et maître de son destin. C’est là le grand espoir de l’humanité : dans les moments de plus grande tension et de crise, l’être humain est capable de faire ressortir le meilleur de lui-même. »</strong>