SOME POSSIBLE PREDICTIONS FOR 2025 AND AN APOCALOPTIMIST PERSPECTIVE

(Une version française suit en dessous)

Already in 2024 we see voters around the world rejecting capitalist democracy, the form of government by which capitalists become billionaires while working people sink into poverty. Instead, guided by a mass media controlled by these capitalists, voters choose fascism over socialism instead. We could predict that this will continue in 2025 to the complete destruction of capitalist democracy.

Already in 2024 we see an increase in failed states. As the great sociologist Max Weber said, the definition of the state is the entity with a monopoly of violence on its territory. Hence, a failed state is one that has lost its monopoly on violence. For example, there are violent massacres every day in the United States with the use of military weapons in the hands of civilians. We could predict that more states will fail in 2025 to the point that the nation-state system of global governance is seriously weakened.

Already in 2024 we see the American budget deficit soar to unprecedented heights, due to hundreds of billions of dollars for the military-industrial complex and for the military support of Israel and Ukraine, while there is increasing talk of dedollarization around the world. The American Empire depends on the dollar. We could predict that the dollar will crash and the American Empire with it.

Already in 2024, we see increasing warfare in the Middle East and Eastern Europe, to the point of genocide and missiles attacks on capital cities. We could predict that this will continue in 2025 with a serious risk of a nuclear war that could destroy all civilization.

Already in 2024, we see the value of cryptocurrencies rise to astronomical heights, aided by incoming President Trump’s pronouncements. We could predict this will continue in 2025 to the point that it becomes a bubble similar to that of the Dutch tulip bulb market bubble of the 1600’s, leading to a global economic crash.

But I prefer a different kind of prediction, that of an apocaloptimist, usually defined as “somebody who knows how bad things are, but who nevertheless believes they could still turn out okay.” My own variant is “somebody who believes that it is only through the self-destruction of the old that one can arrive at something new and better. This is similar to the third principle of dialectics as described by Lenin, that development proceeds “by leaps, catastrophes, and revolutions.”

As an apocaloptimist, one could imagine that people around the world become so sick and tired of the culture of war that they sign the Manifesto 2025 proposed in my previous blogs in such enormous numbers that the nation states are forced to develop ministries and other institutions for peace.

The culture of war is led in particular by the American Empire with its dollar dominance of the global economy, and in general by the nation-states of the world and a global economy of exploitation of the poor by the rich. As an apocaloptimist, one can consider that the weakening of the American Empire, the dollar, the nation-state and the global economy of exploitation could provide a window of opportunity for the transition to a more democratic form of governance and an an economy based on cooperation and local food sovereignty.

As an apocaloptimist in my novel, I Have Seen the Promised Land, I imagine that a global economic crash weakens the nation states to the point that they abandon the United Nations, and the UN Security Council is taken over by the mayors of the world who lead the world to a culture of peace. The novel was written in 2009, imagining the transition to a culture of peace in 2026.

Has that time come? And will we be able to take advantage of the window of opportunity to create a better world?

In response, I like the perspective of Federico Mayor who passed away last month:

“And there lies our faith, because all living beings are predictable and measurable, with the sole exception of the human being. And the fact is that all of us have an exclusive and wonderful ability, which is the ability to create. For this reason, the human being is unpredictable and immeasurable, always capable of the unexpected. The human being is not predestined; he is free and the master of his own destiny. This is the great hope of humanity: in times of greatest tension and crisis, the humans are capable of bringing out the best of themselves.”

* * * * *

QUELQUES PRÉDICTIONS POSSIBLES POUR 2025 ET UNE PERSPECTIVE APOCALOPTIMISTE

Déjà en 2024, nous voyons les électeurs du monde entier rejeter la démocratie capitaliste, la forme de gouvernement par laquelle les capitalistes deviennent milliardaires tandis que les travailleurs sombrent dans la pauvreté. Au lieu de cela, guidés par des médias de masse contrôlés par ces capitalistes, les électeurs choisissent le fascisme plutôt que le socialisme. Nous pouvons prédire que cela continuera en 2025 jusqu’à la destruction complète de la démocratie capitaliste.

Déjà en 2024, nous constatons une augmentation du nombre d’États en faillite. Comme l’a dit le grand sociologue Max Weber, la définition de l’État est l’entité qui a le monopole de la violence sur son territoire. Par conséquent, un État en faillite est celui qui a perdu son monopole de la violence. Par exemple, des massacres violents se produisent tous les jours aux États-Unis avec l’utilisation d’armes militaires aux mains de civils. Nous pouvons prédire que davantage d’États échoueront en 2025 au point que le système d’État-nation de gouvernance mondiale sera sérieusement affaibli.

Déjà en 2024, nous voyons le déficit budgétaire américain grimper à des sommets sans précédent, en raison des centaines de milliards de dollars destinés au complexe militaro-industriel et au soutien militaire d’Israël et de l’Ukraine, tandis que l’on parle de plus en plus de dédollarisation dans le monde. L’empire américain dépend du dollar. On peut prédire que le dollar va s’effondrer et l’empire américain avec lui.

Déjà en 2024, nous voyons une intensification des guerres au Moyen-Orient et en Europe de l’Est, allant jusqu’au génocide et aux attaques de missiles sur les capitales. On peut prédire que cela se poursuivra en 2025 avec un risque sérieux d’une guerre nucléaire qui pourrait détruire toute civilisation.

Déjà en 2024, nous voyons la valeur des crypto-monnaies atteindre des sommets astronomiques, aidée par les déclarations du nouveau président Trump. On peut prédire que cela se poursuivra en 2025 au point de devenir une bulle similaire à celle du marché néerlandais des bulbes de tulipes des années 1600, conduisant à un krach économique mondial.

Mais je préfère un autre type de prédiction, celle d’un “apocaloptimiste”, généralement défini comme « quelqu’un qui sait à quel point les choses vont mal, mais qui croit néanmoins qu’elles pourraient bien se passer ». Ma propre variante est « quelqu’un qui croit que c’est seulement par l’autodestruction de l’ancien que l’on peut arriver à quelque chose de nouveau et de meilleur ». Cela ressemble au troisième principe de la dialectique tel que décrit par Lénine, selon lequel le développement procède « par sauts, catastrophes et révolutions ».

En tant qu’apocaloptimiste, on pourrait imaginer que les peuples du monde entier deviennent si dégoûtés et fatigués de la culture de la guerre qu’ils signent le Manifeste 2025 proposé dans mes blogs précédents en si grand nombre que les États-nations sont obligés de développer des ministères et d’autres institutions pour la paix.

La culture de la guerre est menée en particulier par l’Empire américain avec sa domination du dollar sur l’économie mondiale, et en général par les États-nations du monde et une économie mondiale d’exploitation des pauvres par les riches. En tant qu’apocaloptimiste, on peut considérer que l’affaiblissement de l’Empire américain, du dollar, de l’État-nation et de l’économie mondiale d’exploitation pourrait offrir une fenêtre d’opportunité pour la transition vers une forme de gouvernance plus démocratique et une économie basée sur la coopération et la souveraineté alimentaire locale.

En tant qu’apocaloptimiste dans mon roman, « J’ai vu la terre promise », j’imagine qu’un krach économique mondial affaiblit les États-nations au point qu’ils abandonnent les Nations Unies, et que le Conseil de sécurité de l’ONU est repris par les maires du monde qui conduisent le monde vers une culture de la paix. Le roman a été écrit en 2009, imaginant la transition vers une culture de paix en 2026.

Ce moment est-il venu ? Et serons-nous capables de profiter de cette fenêtre d’opportunité pour créer un monde meilleur ?

En réponse, j’aime la perspective de Federico Mayor, récemment décédé :

« Et c’est là que réside notre foi, car tous les êtres vivants sont prévisibles et mesurables, à l’exception de l’être humain. Et le fait est que nous avons tous une capacité exclusive et merveilleuse, qui est la capacité de créer. C’est pourquoi l’être humain est imprévisible et incommensurable, toujours capable de l’inattendu. L’être humain n’est pas prédestiné, il est libre et maître de son destin. C’est là le grand espoir de l’humanité : dans les moments de plus grande tension et de crise, l’être humain est capable de faire ressortir le meilleur de lui-même. »